Commettez-vous cette erreur quand vos enfants dépassent les bornes ?

Tous enfants du monde font des erreurs et des gaffes ! Je ne vous apprends rien. Même si cela semble évident, cet état de fait reste bien souvent difficile à gérer au quotidien. Entre les actes de désobéissance volontaire ou par négligence et les caprices, on ne sait parfois où donner de la tête.

Loulou, votre garçon de 5 ans court et saute dans le salon. Vous lui demandez gentiment d’arrêter parce qu’il est 6h du matin et que cela dérange vos voisins. Loulou fait complètement fi de votre requête et continue à sauter malgré vos relances. Que faites-vous ?

« Dois-je punir Loulou ? Ne suis-je pas trop dur(e) envers Loulou en le punissant ? »

« Dois-je le laisser continuer à sauter jusqu’à ce qu’il s’épuise ? Ne suis-je pas trop cool envers lui en le laissant faire ? » 

« Comment faire en sorte que ce mauvais comportement ne devienne pas une habitude ? »

Voici autant de questions que vous pourriez vous poser surtout si Loulou est votre premier enfant.

 Face à ce dilemme, plusieurs parents choisissent de ne pas agir. 

Ils laisseront Loulou sauter, sauter et sauter encore. Ils lui diront d’une voix douce : ‘Allez, Loulou arrête, arrête ! … Loulou… Si tu continues, tu vas aller au coin…’. Loulou continuera à sauter sans qu’ils ne passent à l’action. Ils se diront qu’après tout, Loulou n’est qu’un enfant et que les voisins comprendront que Loulou puisse sauter à 6h.

Cette réaction permissive est typique des parents qui ont peur de s’imposer : ceux qui ne veulent pas faire de mal à Loulou, le brusquer ou le choquer. 

Le parent laxiste a parfois lui-même eu des parents laxistes ou a été victime ou témoin de violences parfois extrêmes. Il choisit donc de ne pas agir et c’est une grave erreur pour l’éducation de ses enfants.

Aucun parent ne souhaite avoir un enfant inconscient, rebelle ou délinquant ! Et pourtant cela peut bien finir par arriver si le parent laisse l’enfant dépasser régulièrement et impunément les bornes. 

Dans ce cas précis, Loulou dépasse bien les bornes et une action corrective s’impose.

Cet article a pour objectif de vous présenter quelques recommandations en matière de correction.

Corriger son enfant : Qu’est-ce que c’est ?

D’après le dictionnaire Larousse, corriger c’est « faire disparaitre une erreur, un défaut, en rétablissant ce qui est exact, bon, correct ».

D’après Google, corriger signifie également : « ramener à la règle, la personne qui s’en écarte. »

Dès lors, corriger son enfant revient donc à éradiquer en lui, dans la mesure du possible, un mauvais comportement afin de faire de lui une personne sociable et exemplaire.

La correction est donc un ensemble de méthodes qui permettent :

  • D’éliminer les mauvais comportements et
  • D’inculquer des valeurs aux enfants

Dans le but d’en faire demain, des personnes sociables et matures.

Dans quels cas corriger son enfant ?

Une correction s’impose lorsque votre enfant :

  • S’écarte par rapport à une règle claire et connue.
  • Récidive dans de mauvaises actions.
  • Défie votre autorité.
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Si toutefois votre enfant réalise spontanément sa gaffe, la regrette et s’excuse sincèrement, cela n’est pas toujours nécessaire.

Corriger son enfant : pourquoi est-ce si important ?

Que penserez-vous d’un médecin trop empathique qui n’oserait pas faire d’injections à ses patients de peur de leur faire mal ? Ne vaudrait-il pas mieux piquer aujourd’hui pour éviter que la maladie n’empire demain ?

De même, ne pas corriger son enfant aujourd’hui, c’est lui refuser d’avoir une vie sociale équilibrée demain. C’est le condamner à demeurer une personne immature et incapable de se prendre en charge toute seule.

Si vous n’enseignez pas des règles et des codes à votre enfant, il sera déconnecté de toute réalité. Comme il ignore les règles de la société, il ne peut pas les deviner non plus. Cela deviendra alors très vite angoissant pour lui d’être livré seul face à ce monde qu’il ne comprend pas. L’adulte doit fournir un cadre clair et bien défini à l’enfant, car être laxiste, c’est en quelque sorte abandonner son rôle de parent à son enfant et faire de lui un « enfant-roi » qui n’a d’égard pour personne.

Le parent est la première figure d’autorité à laquelle un enfant est confronté quand il naît. Toute autorité dispose d’un pouvoir de coercition pour ramener à l’ordre en cas d’inconduite.

Une éducation sans correction est assimilable à une « loi sans sanction » et est forcément inefficace.

Corrigez vos enfants sinon la vie s’en chargera

On a presque tous à l’esprit le dicton suivant : « Qui vole un œuf volera un bœuf ! ». Cependant on ignore parfois le fait que, si l’on avait réprimandé méthodiquement le voleur d’œuf d’hier, il n’aurait probablement pas volé un bœuf aujourd’hui. Ainsi, si votre enfant a l’habitude de dérober de petits objets ou de petites sommes d’argent à la maison et que vous ne le réprimandez pas, il sera certainement un voleur. Il risque fort de terminer sa vie en prison une fois devenu adulte.

Dans le même sens d’idée, un enfant comme Loulou sur qui vous n’aurez pas exercé votre autorité de parent pourra devenir un rebelle et aura des difficultés à terminer ses études ou à conserver un emploi longtemps demain, car complètement incapable de se soumettre à l’autorité de ses professeurs ou de ses patrons.

Il vous revient donc de corriger vos enfants lorsqu’ils dépassent les bornes, car la sentence que vous pourrez leur appliquer aujourd’hui afin d’améliorer leur comportement sera très certainement moindre par rapport à celle que la vie leur imposera si vous ne le faites pas aujourd’hui.

Attention à ne pas virer dans l’autre extrême : l’autoritarisme !

Un parent autoritaire aura vite fait de donner une bonne claque à Loulou avant même que celui-ci ne sache qu’il est 6h du matin et qu’il ne doit pas sauter. Il tiendra des propos très durs, très méchants et peut-être même injurieux à Loulou : ‘Tu m’arrêtes ça tout de suite petite canaille !’  Vilain garçon ! Imb#@!!***»’.


Les parents autoritaires n’emploient que le langage de la violence verbale et physique. Ils ne savent faire preuve de douceur parce que n’ayant pas grandi dans un environnement de douceur. Victimes de parents ou de tuteurs autoritaires ou de certains événements ayant suscité en eux de la colère, ils déversent leur bile à volonté sur leurs enfants. Ces derniers deviennent à la longue :

  • Des adultes sans personnalité, totalement effacés et qui manquent de confiance en eux ;
  • Ou bien des individus à deux visages : disciplinés à la maison et indisciplinés partout ailleurs ;
  • Ou encore des personnes rebelles hostiles à l’autorité.
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Tout comme le laxisme, l’autoritarisme est désastreux.

Il faut trouver un juste milieu qui place l’amour comme le barycentre de l’action corrective qui aidera en fin de compte Loulou à mieux se comporter les prochaines fois et surtout à vivre plus tard sans aucun ressentiment envers ses parents. C’est cela même l’objectif de la correction.

4 erreurs à éviter en matière de correction

Il existe des circonstances pour lesquelles corriger son enfant n’est pas adapté :

1) Lorsqu’il fait une maladresse

Si votre enfant renverse un verre d’eau, casse un verre ou fait pipi au lit …, soyez indulgent. Les enfants sont en plein apprentissage et le chemin de l’apprentissage est parsemé de maladresses. Vous devez donc :

  • Faire preuve de patience ;
  • Leur recommander de prendre des précautions ;
  • Accepter qu’ils fassent des erreurs ;
  • Et surtout leur apprendre à réparer leurs erreurs.

2) A cause de son manque de maturité

Si au moment de sortir de votre maison, vous vous apercevez que votre enfant de 3 ans a égaré les clés de votre voiture… Si votre bébé de 18 mois écrit sur vos nouveaux fauteuils blancs avec des feutres… cela peut être embêtant mais ce n’est pas une raison pour punir. Si coupable il y a, c’est bien vous : vous avez laissé les clés de la voiture et les feutres à la portée de votre enfant.

Ce dernier n’a en effet pas encore la maturité nécessaire qui permette d’éviter ce genre de comportements.

3) Lorsqu’il ne comprend pas ses leçons

Vous ne devez pas corriger votre enfant pour des leçons qu’il a du mal à assimiler (table de multiplication, cours d’anglais…). Il faut savoir que la plupart des systèmes scolaires favorisent certains types d’intelligences (linguistique et logico-mathématique) au détriment d’autres (kinesthésique, musicale, spatiale…) dont peut être pétri votre enfant.  Voici un article intéressant à ce sujet : « Les 8 formes d’intelligences ». Vous devez faire preuve de patience à son égard et l’accompagner à son rythme.

4) Lorsqu’il se sent mal aimé

Votre enfant peut faire des gaffes à répétition (consciemment ou pas) uniquement pour attirer votre attention. Cela arrive par exemple lorsque qu’il y a un nouveau-né dans la maison et que son ainé se sent lésé ou abandonné. Dans ce cas de figure, si vous le corrigez, cela ne fera qu’empirer les choses. Accordez-lui l’attention qu’il réclame. Passez du temps avec lui.

En définitive vous devez être ferme en ce qui concerne certains actes de vos enfants et savoir passer outre pour d’autres. Tout dépend de l’acte et des conséquences que pourrait avoir un tel comportement s’il n’est par réprimé. Enfin, vous devez éviter de faire partie des extrêmes et trouver le bon équilibre.

L’article tend à sa fin, mais une question demeure : Quelle attitude adopter concrètement vis-à-vis de Loulou ? 🙂

Dans l’article « 6 Méthodes efficaces et pleines d’amour pour corriger vos enfants » que je vous recommande d’ailleurs vivement, vous trouverez des solutions thérapeutiques et pleines d’amour pour ramener nos enfants à l’ordre lorsqu’ils dépassent les bornes. Si vous avez aimé cet article, je vous invite à le partager !

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3 commentaires

  • Bonjour,
    Merci pour cet article qui décrit bien les dilemmes et état d’âme des parents quand leur enfant fait des bêtises. Mais il faut dire qu’il n’est pas facile de mesurer les corrections à donner aux enfants en fonction des erreurs commisses. A chaque parents d’avoir à l’esprit un peu de tempérance et l’astuce nécessaire pour ne pas dépasse les limites qu’on est obligé de s’imposer. Les enfants sont à notre école pour leur bien être et vie communautaire, et leur échec sociale doit être considéré comme le notre. Malheureusement il n’y a pas d’école pour apprendre à être papa ou maman. Considérer que notre école est notre vie quotidienne et chaque épreuve constitue notre devoir ou l’exercice à résoudre pour mieux cerner les cours reçus.
    Bon courage à tous les parents.
    Merci de lire aussi « le langage d’amour des enfants » de Gary Chapman.

  • Je pense que si Loulou a besoin de bouger, il devrait faire un footing dehors avant le petit déjeuner. C’est très bon pour démarrer la journée !

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